A partir du 11 juillet, l'Etat annonce la fin de l’état d’urgence sanitaire sur tout le territoire métropolitain. En théorie, à part les gestes barrières et de distanciation sociale qui resteront en vigueur, plus rien n’empêchera un fonctionnement à la normale à partir de cette date. C'est à dire que le protocole en place depuis le 22 juin, particulièrement strict, viendrait à sauter et que la fréquentation maximale pourrait passer de 45 nageurs à plus de 2000.
Le risque principal est que les baigneurs auront la possibilité de s'étendre sur les plages aux abords des bassins avec leurs propres affaires, au risque de contaminer ces zones. Les plages horaires seraient maximales (10h-22h 2x par semaine sinon 9h-19h) et les périodes désinfection beaucoup moins fréquentes.
Une transition pour le moins extrême qui sera tempérée par l'action des maires.
C'est le cas à Nogent Nautique, où le maire fraîchement réélu pour un 4e mandat, à décidé de limiter l'ouverture totale de son établissement de 5000m2 des bords de Marne. La FMI sera limitée à 300 baigneurs au lieu de 2066 en temps normal. Les lignes de nage seront toujours à sens unique et les affaires personnelles des baigneurs se résumeront à leur seule serviette, palme, masque et pull-buoy. Deux créneaux de nage (au lieu de 4 avant le deuxième protocole) seront mis en place : matin et après midi entre-coupé d'une phase d'une heure trente de désinfection.
A vos risques et périls...
Seul hic dans ce nouvel aménagement : les cabines et casiers ne seront plus individualisées.
Quid d'une personne infectée qui viendrait se changer et contaminerait cet espace clos ? Contrairement au précédent protocole de réouverture, ces espaces clos ne sont pas nominatifs c’est à dire réservés pendant la durée de l'ouverture de la piscine puis désinfectés. L'assouplissement des règles sanitaires permet aujourd’hui que plusieurs personnes utilisent la même cabine consécutivement et que potentiellement se transmettent le virus. Certes, le risque est faible, la faible taux de cas COVID19 en Île-de-France et la faible FMI versus le grand nombre de vestiaires diminuent les risques.
Désinfectant anti COVID19. Le personnel de nettoyage des piscines désinfectent très régulièrement les zones en contact avec les usagers |
Un protocole de réouverture de piscine très stricte.
A titre d'exemple pour une piscine de type 1 (+2000 personnes - Nogent sur Marne) le premier protocole de réouverture de la piscine, du 22 juin au 11 juillet pour l'Ile-de-France, rend possible une fréquentation de 45 personnes maximum dans un seul bassin ouvert en extérieur. Aucune affaire personnelle des nageurs (sac,...) n'est admise et ceux-ci ne peuvent rester en position statique aux abords du bassin.
Les casiers et vestiaires sont personnels (un numéro de cabine personnel est affectée à la personne qui pénétré dans l’établissement) et sont désinfectés à chaque cycle.
Douche savonnée obligatoire et trempage des palmes plaquettes masque et planche personnelle dans un sceau d'eau javellisé anti COVID19 le tout sous le contrôle d'un vigile posté à un emplacement stratégique. Les casiers et vestiaires sont personnels (un numéro de cabine personnel est affectée à la personne qui pénétré dans l’établissement) et sont désinfectés à chaque cycle.
4 cycles de 2h sont prévus dans une journée. Les nageurs sont obligés de réserver en avance leur créneaux de nage, par exemple 10h-12h. A 12h15 les nageurs doivent évacuer le bassin. 30 minutes de désinfection s'en suivent par le personnel de nettoyage (cabines, casier, rampes, douches, wc,...).
Des règles sanitaires supervisées par l'ARS et bien d'autres institutions.
C'est sous la supervision générale d’un comité de suivi, l’ANDES (Association nationale des élus en charge du sport - le réseau sport des collectivités locales) qui à coordonné ce dispositif national de l’expérimentation. L'ANDIISS (Association nationale des directeurs et intervenants des installations des services des sports), de l’AMF (Association des Maires de France) et de France Urbaine accompagnent l'étude pour la mise en place des différents protocoles.
COMMENTS